Tout va très bien, madame la Baronne ...
- Ma fac est bloquée depuis une semaine et demie maintenant (mais je m'en plains pas, si jamais je devais payer 5 000 € de frais d'inscription, autant tout de suite devenir serveuse à la cafet de Harvard)
- Je suis enrhubée et j'en ai barre.
- La linguistique, ça craint.
En gros, voilà le résumé de ma vie depuis une semaine et demie.
Une semaine et demie que j'ai tournicoté autour de ma fac pour trouver une issue qui aurait été mal barricadée. J'ai tambouriné sur des portes, poussé sur d'autres, secoué d'autres portes pour tenter de faire dégringoler les chaises qu'on avait coincées dans les poignées.
C'est mon premier blocage d'université. Moi, je comprenais rien. On aurait dit Tom Hanks dans "Le Terminal". Comme si je voulais continuer à vivre ma vie normalement dans un lieu où on fait tout à fait autre chose.
Il y avait un orateur sur l'agora du campus, (moi je dis agora parce que ça me parle, des gens normaux diraient "cour"), il parlait surement mais c'était inaudible. Ou alors c'était un casting géant pour prendre la releve du mime Marceau.
Je suis restée terrée durant la fin de semaine à la Médiathèque.
En apprenant la grève des transports, j'ai vite fait un tour dans la grande ville à coté de chez moi pour m'enivrer de boutiques et de bruits de tiroir-caisse avant de devoir hiberner pour de longs jours, bloquée dans ma ville.
En gros : je me fais du gras.