Serre les dents ...
ça, c'est moi.
Mmmh on peut dire que ça va pas top.
Ce qui est sur, c'est que j'ai plus de santé mentale.
Plus de résistance psychologique non plus.
J'ai pleuré en plein restaurant, face à mon papa. Fait mémorable, sachant que la prépa m'a appris peu mis à part le fait de savoir se retenir de pleurer pour pleurer plus tard, dans un coin sombre.
Bon, j'avais juste failli renverser la table pour le planter là, le père, sur un excès de rage, mais à la place j'ai explosé.
J'en reviens pas moi meme.
Je pleure pas souvent, mais en ce moment, si.
J'ai passé un mois vraiment horrible et j'ai eu comme une compensation pendant 4 jours chez moi.
Et là, on me coupe tout.
Toute possibilité de le voir. Toute possibilité de profiter de ma petite réserve de bonheur tranquille.
Je voudrais la paix.
Je voudrais etre seule.
Seule pour penser à lui, ou alors penser à lui quand il est là, et qu'il me menace de faire une crise si je rapporte pas son jus d'orange vite fait.
J'ai envie de ce sale sommeil sans gout, celui dans lequel on sombre pour oublier ses malheurs, qui ne vous guérit pas totalement comme les autres "nuits qui portent conseil". "Dors une nuit là dessus", oui mais là il va falloir que je dorme des vies pour aseptiser la plaie.
Ils ont ouvert, ils savent, ils fouillent. Ils tirent sur les nerfs, ils veulent quoi ? Je sais pas ce qu'ils veulent. Je voudrais savoir. Savoir pour céder, mais je veux pas céder ce qui me retient de tout (m')envoyer valser par la fenetre.
J'ai envie qu'on me laisse tranquille.
Laissez moi vivre.
Laissez moi etre heureuse.
Arretez de venir piétiner en moi avec vos chaussures boueuses. Vous dégueulassez tout.
Je comprends pas pourquoi je vous intéresse autant.
Et j'aime vous parler dans le vide. Vous ne m'entendez pas.
Et pourtant ...
vous répondez.