"Tu vas pouvoir enfin réaliser ton rêve"

On s'en fout, au final, de qui est assis sur le trône, on a toujours plus d'un tour dans notre besace (législatives, nous voilà).

De toutes façons, je ne touche plus terre depuis quelques temps.
Bien sûr que ce qu'on vit en ce moment est crucial, bien sûr que je le garde en mémoire pour mes examens de Sciences Po. Bien sûr qu'on pourrait manifester, tout casser, tout brûler, mais je peux pas lancer de parpaings, par chez moi c'est que des briques. Certains cuisinent à l'huile et ont des parpaings, d'autres sont au beurre et ont des briques, dixit mes livres de géographie humaine.
Mais oui, je suis pas contente. Mais oui, on l'a pas voulu.
On va rester anesthésiés (Anastasie, l'ennuie m'anesthésie !) durant deux-trois jours, le temps du week-end prolongés, et on se replongera dans nos soucis.
Faites pas style. Jvous connais.
Dans trois jours, on en parlera moins. On commencera à peine à être la risée de l'Europe. Passé le 16 mai, on sera tous encore dans ce coma temporel, qui nous fera confondre les jours.
Comme dirait le philosophe en devenir Christophe Maé :

"Mais c'est pas pour autant qu'il faut
Qu'on s'attache et qu'on s'empoisonne
Avec une flèche qui nous illusionne
Faut pas qu'on s'attache et qu'on s'emprisonne"

Moi, de toutes façons, Dieu m'a donné la foi.